Qu'est-ce que c'est ?
Alors que la digestion anaérobie a longtemps été considérée comme l'étape finale du traitement des sous-produits et résidus organiques, Ecoson Energy la considère comme une étape intermédiaire essentielle dans la récupération efficace des nutriments. Des étapes ultérieures à la digestion sont donc nécessaires pour boucler le cycle complet.Lors de la digestion anaérobie, une partie du carbone (C) présent dans les déchets organiques est convertie en biogaz. Le carbone qui n'est pas converti en biogaz reste dans le digestat (c'est-à-dire la matière digérée) avec les nutriments.
Dans la phase suivante, le digestat brut sera séparé en une fraction solide et une fraction liquide. Ecoson Energy sèche la fraction solide de ce digestat pour en faire un amendement organique de haute qualité. Enfin, la fraction liquide et aqueuse est évaporée et entièrement purifiée en eau réutilisable ou déchargeable. Dans ce dernier processus, tous les nutriments présents sont récupérés et concentrés en deux flux latéraux qui peuvent être utilisés pour des processus agricoles et industriels. L'eau pure est largement réutilisée sur son propre site.Contrairement aux techniques d'épuration actuelles, où les nutriments tels que l'azote sont souvent rejetés dans l'atmosphère et donc perdus, les étapes de traitement successives valorisent et récupèrent de manière optimale tous les éléments essentiels contenus dans les déchets fournis. Il en résulte une fermeture complète du cycle des nutriments. En outre, les déchets organiques qui ne peuvent plus être utilisés à d'autres fins, tels que les aliments périmés, les lots endommagés, les résidus de production, etc., trouvent encore une application utile et durable sous la forme d'électricité verte, de chaleur et d'amendement des sols.
4 2 Dans la digestion anaérobie, la matière organique est convertie par des micro-organismes dans des conditions sans oxygène ou anaérobies en biogaz, c'est-à-dire un mélange composé principalement de CH (méthane) et de CO (dioxyde de carbone). Ce biogaz est ensuite brûlé dans une centrale de cogénération, produisant ainsi de l'énergie verte. En effet, dans ces moteurs à gaz, le processus de combustion produit de la chaleur verte d'une part et de l'électricité verte d'autre part.
Ecoson Energy dispose de deux digesteurs sur son site de Kallo, d'une capacité totale de 14,5 MWh. Ensemble, ces installations industrielles comptent parmi les plus importantes de Belgique et même d'Europe.
Étant donné que ces moteurs, contrairement aux panneaux solaires ou aux éoliennes, fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la production annuelle effective d'électricité verte s'élève à plus de 81 500 MWh. Cela correspond à la consommation annuelle d'un peu moins de 23 000 familles flamandes.En plus de cette électricité verte, de la chaleur verte est également produite. Cette chaleur est entièrement utilisée par Ecoson (Energy) pour diverses applications industrielles sur son propre site.
Après le processus de digestion, la matière qui n'a pas été convertie en biogaz, c'est-à-dire le digestat, est divisée en une fraction liquide et une fraction solide.La fraction solide est dirigée vers un séchoir à lit fluidisé. Dans ce processus de séchage, qui est surveillé 24h/24h et alimenté de manière entièrement automatique, plus de 70 % de l'eau présente est évaporée. Seule la chaleur produite par ses propres moteurs à biogaz est utilisée à cette fin. Le résultat est un produit sec et entièrement organique qui peut être commercialisé comme amendement du sol, en combinaison avec des engrais organiques ou non.
Ce sécheur à lit fluidisé offre également la possibilité de sécher d'autres flux (organiques).
Ecoson Energy purifie entièrement la fraction liquide du digestat pour en faire, d'une part, de l'eau déversable, qui répond à toutes les normes légales et est strictement contrôlée, et, d'autre part, des sous-produits riches en nutriments, grâce à une technologie de pointe. L'ensemble du cycle des nutriments est ainsi fermé. Les eaux usées organiques et industrielles peuvent également être traitées de cette manière.
L'évaporation, comme le séchage, n'utilise que de l'énergie verte produite sur son propre site. Le résultat de l'évaporation est un concentré riche en phosphore et en potassium. L'eau évaporée et recondensée, c'est-à-dire le condensat, est envoyée dans un autre stripper d'ammonium, qui élimine l'ammonium présent dans le condensat. On obtient ainsi une eau ammonium et un condensat pur.
La majeure partie de ce condensat ou de cette eau pure est utilisée sur son propre site comme eau de traitement, pour le nettoyage, etc. Ici aussi, le cycle est donc complètement fermé. Si nécessaire, et afin de s'assurer que ce condensat répond à toutes les normes légales de rejet, il est soumis à un traitement biologique de l'eau sur le site même. Ce n'est qu'ensuite que la décharge effective a lieu. Bien entendu, l'eau rejetée est constamment contrôlée et analysée afin de vérifier si toutes les normes sont respectées.
Les produits finaux de ce processus sont donc, d'une part, de l'eau pure, réutilisable ou déversable et, d'autre part, un concentré de phosphore-potassium et de l'eau ammoniacale. Ces deux derniers flux peuvent être utilisés pour diverses applications industrielles et/ou agricoles et, dans ce dernier cas, constituer la base d'engrais organiques composés sur mesure, en tenant compte de la surface de vente, du type de sol, de la culture, etc. Contrairement aux techniques d'épuration actuelles, où les éléments nutritifs tels que l'azote finissent souvent dans l'atmosphère et sont donc perdus, les étapes de traitement successives valorisent et récupèrent de manière optimale tous les éléments constitutifs naturels essentiels des déchets organiques traités.